L'analyse de la rédaction - Faibles avec les forts, faibles avec les faibles… faibles tout court ?

Nancy va mal. Sur une très mauvaise série, l'ASNL est entrée dans une période où elle va affronter des concurrents directs pour le maintien. Cette triste passe arrive au pire des moments alors même que la situation au classement empire et que la zone rouge se rapproche dangereusement. Les Nancéiens apparaissent faibles, tout court, en ce moment.

Avec quatre défaites sur les cinq dernières rencontres, l'ASNL avance au ralenti. Il n'y a que Boulogne et Pau qui ont le même bilan ces derniers temps. De surprise de haut de tableau en début de saison, les Nancéiens sont passés à cancres, voire victimes idéales pour quiconque les affronte. Face à Laval, les Nancéiens ont livré leur "prestation la plus faible depuis longtemps", selon les mots de Pablo Correa, désabusé par ce qu'il a vu vendredi soir. Défaits 2-0 sans réellement montrer de résistance ou de révolte, les Lorrains ont étalé au jour les lacunes que tout le monde voyait depuis longtemps.

Problème ? Après avoir eu un calendrier plutôt dur en ayant affronté les 11 équipes les mieux classées avant la rencontre face aux Mayennais, à l'exception notable de l'AS Saint-Etienne, prochain adversaire en championnat après la trêve. Désormais, l'ASNL rentre dans "son" championnat avec des duels à couteaux tirés face à des concurrents directs, d'ici la trêve. Bastia, Laval, Clermont, puis Grenoble : parmi ses équipes, certaines étaient encore proches de la zone rouge avant cette journée. Vous l'aurez compris, Nancy va jouer des rencontres importantissimes pour sa survie dans ce championnat. Et elle n'aura plus le droit à l'erreur.

Les Nancéiens jouent avec la peur

Bien sûr, elle a assuré face à Bastia, qui était sur le point de limoger son entraîneur et de perdre son directeur sportif, mais elle a relancé Amiens, sur une série de cinq défaites avant sa venue à Picot. Rien n'est encore joué bien sûr, la 14e journée vient de s'achever. Néanmoins, si les Nancéiens jouent avec la "peur" comme l'a souligné Pablo Correa vendredi, la mission pourrait s'avérer compromise. Plier face à Troyes, le Red Star ou encore Reims n'a rien de vraiment infâmant, entendons-nous bien. Mais offrir deux buts à Laval, une équipe qui n'avait trouvé le chemin des filets qu'une fois sur ses sept dernières sorties, ressemble à une humiliation et à un gros raté.

Si la faiblesse technique transparaît avec de multiples passes manquées, des ballons partis directement en touche, c'est surtout la faiblesse physique qui inquiète les supporters de l'ASNL et Pablo Correa, lui-même. "Pour avoir le ballon, il faut de la mobilité, il faut du physique. J'ai l'impression que mon équipe perd tous ses duels. (...) Je ne sais pas si c'est inquiétant parce que c'est la première fois que je voie une équipe qui vient et qui est aussi à l'aise que ça", a souligné le coach de l'ASNL. Les nombreuses absences liées à des blessures, notamment pour Zakaria Fdaouch, détonateur en chef de l'attaque nancéienne, signe que les Nancéiens commencent à tirer la langue.

Prendre des points contre n'importe qui

Mais au-delà de ces considérations, il y a des attitudes qui ne trompent pas. "Le ballon brûle, il y a peu de solutions, très peu de résistance au contact avec l'adversaire. On a livré une prestation très, très, très, très pauvre", a martelé le coach uruguayen. Un constat s'impose avec cette défaite, peu importe les adversaires, il faudra engranger des points. La zone rouge se rapproche dangereusement. Que les promesses de l'été semblent loin, et que la saison va être longue...

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Emile Pawlik

Rédaction

Rédacteur FansOfNancy