
Après une semaine compliquée, où la seule éclaircie a été la victoire obtenue face à la lanterne rouge, Bastia, Nancy avait rendez-vous face à un autre concurrent direct pour le maintien. Le Stade Lavallois, 17e avant la rencontre, était à six points de Nancy. Une victoire et les hommes de Pablo Correa distançaient durablement les Mayennais dans l'optique de rester en Ligue 2. Dans un Picot encore rempli, les Nancéiens savent qu'ils doivent répondre présents.
Première période
Des matchs pour le maintien, Nancy savait qu'il allait forcément en jouer. Après avoir joué des meilleures écuries qu'elle, l'ASNL devait assurer face à Laval, mal classé. Avec un seul but sur les sept dernières rencontres, les Tangos ne présentaient pas un grand danger offensif, a priori. Mais alors que les deux équipes se jaugeaient, ce sont bien les visiteurs qui se montrent dangereux en premier sur un centre capté par Basilio (5'), puis sur un long ballon sur lequel l'attaquant lavallois Mamadou Camara était trop court (9'). Malgré une timide réaction avec un centre de Walid Bouabdeli (oui, oui on en est à signaler les centres), Laval bénéficie d'un corner. Joué à deux d'une manière bizarre, le ballon semble perdu, mais revient dans les pieds de Julien Magiotti à la limite de la surface. Dans un geste incompréhensible, Teddy Bouriaud fauche son adversaire. M. Batta n'hésite pas et accorde un pénalty. La victime se fait justice elle-même en transformant et en honorant le cadeau offert par Teddy Bouriaud. (0-1, 16')
En multipliant les pertes de balle au milieu de terrain, l'ASNL a continué à creuser sa tombe. Sur un nouveau long ballon, Nicolas Saint-Ruf se prend les pieds dans le tapis et manque son interception. Tout heureux de voir son vis-à-vis face contre terre, tel Calogero feat Passi, Mamadou Camara pique son ballon et ajuste Basilio (0-2, 24'). Même lorsque Nancy peut jouer en transition, les choix sont mauvais comme sur cette passe de Rayan Bamba à un partenaire encerclé par les défenseurs. (36') Sur l'action suivante, c'est Ethan Clavreul qui aurait pu profiter d'un troisième cadeau de l'arrière-garde nancéienne mais sa frappe heurte le poteau gauche du portier nancéien (37'). Sur un dernier ballon en profondeur, Saint-Ruf souffre encore face au buteur qui frappe, mais c'est repoussé par Enzo Basilio (43'). Sur une énième perte de balle, l'arbitre siffle la mi-temps. Les hommes de Pablo Correa rentrent aux vestiaires sous les sifflets nourris de Picot après une performance insipide, comme rarement vu cette saison. On pensait avoir touché le fond au Mans, mais visiblement les Lorrains ont de la force pour creuser encore plus profond.
Seconde période
Les erreurs défensives : D'ordinaire si solide et rassurant, Nicolas Saint-Ruf a symbolisé une défense qui a coulé dans les grandes largeurs en offrant le 2e but, ce vendredi soir. En grande difficulté lorsque les ballons longs venaient dans leur dos, les centraux nancéiens ont laissé toute la latitude à leurs adversaires de profiter des espaces dans la profondeur. Faiblesse ciblée, et exploitée.
La faiblesse technique : Puisqu'être maladroits en défense ne suffisait pas, les Nancéiens ont été incapables de faire quelque chose du ballon qu'ils ont eu pendant plus des deux tiers de la rencontre. Passes à l'adversaire, contrôles manqués, frappes au-dessus du toit du stade. On ferait passer n'importe quelle équipe pour le Barça 2009, et ça commence à devenir franchement gênant.
C'est quoi ce système ? : Il n'y a pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour se rendre compte que le 3-5-2 de l'ASNL était dépassée au milieu par le bloc resserré et solidaire des Tangos. Visiblement pas tant choqué que ça par ce qu'il voyait, Pablo Correa a jugé bon de laisser ses joueurs dans la panade toute la première période, avant d'enfin réagir pour la seconde période.
Images exclusives de Krishen qui célèbre le but avant qu'il se rappelle qu'on ne joue pas (encore) en orange ! pic.twitter.com/vVYAf1EMTw
— ???????????????? ???????? ???????????????????? (@asnlfans) November 7, 2025
Le chiffre du match
Cela faisait deux mois que Laval n'avait pas été en mesure d'inscrire deux buts dans une rencontre. Comme de tradition, les Nancéiens se sont donnés à coeur joie de relancer leurs adversaires. Une "bonne équipe de gentils", comme dirait un certain Benoît P.
La réaction des coachs
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