
L’avant match
Bien que sur une mauvaise série, les hommes de Pablo Correa ont démontré qu’ils avaient la capacité de produire du jeu. Alors que le dernier match contre Amiens a mis au grand jour les lacunes offensives de l’ASNL, l’équipe doit se rassurer sur le terrain d’un relégué de première division, Montpellier. Pablo fait tourner son effectif pour cette semaine à trois matchs, Maouassa remplace Fdaouch, Carlier est de retour tout comme Bamba, Bokangu remplace Ouotro blessé, et la charnière Saint-Ruf, Fernandez et Mendy est alignée.
Première mi-temps
C’est parti ! Les Nancéiens débutent bien leur rencontre avec de l’intensité. Dès la première minute de jeu, Bouabdeli hérite d’un second ballon et tente une reprise de volée dans la surface adverse, malheureusement contrée (1’). Finalement, c’est bien Nancy qui se fait peur le premier. Sur une frappe montpelliéraine sans danger, Basilio se troue et encaisse un premier but. C’était sans compter sur l’arbitre qui siffle un hors jeu de Mendy, discutable (10’). Les Nancéiens continuent de faire jeu égal. Sur un coup franc lointain, Bouriaud dévie astucieusement pour Bamba. Le défenseur droit s’y reprend à deux fois et marque (0-1 ; 17’). Quand on supporte Nancy, le bonheur est éphémère. Déjà averti, Mendy se rend coupable d’une faute inutile au milieu de terrain et écope du rouge… Nancy est réduit à dix (22’). Recroquevillés, les Nancéiens subissent les offensives adverses. C’est finalement sur un mauvais contrôle que Bokangu donne une offrande à Montpellier, Omeragic ne se fait pas prier pour égaliser (1-1 ; 44’).
C’est la mi-temps ! L’ASNL est avant tout une équipe d'artistes. Professionnelle dans l’art de l’auto-sabotage. L’inexpérience fait des dégâts et contraint cet après-midi à jouer en infériorité numérique… contre le deuxième plus gros budget de Ligue 2 (29 millions d’euros, derrière l’AS Saint-étienne). Autant jouer au loto.
Seconde mi-temps
C’est reparti, et il aura fallu trois minutes. Trois minutes à l’ASNL pour perdre son point du nul, certains retraités tiennent plus longtemps leur rapport intime en EHPAD. Julloux, à peine entré en jeu, prend l’eau (subissant une faute passée sous silence). Le coup franc qui suit parvient, avec réussite, à rebondir dans les pieds de Fayad seul côté gauche, sa frappe trompe un Basilio en manque d’efficacité (2-1 ; 48’). Petit à petit, Nancy perd totalement ses repères. Mention particulière à l’arbitrage qui, des deux côtés, a été catastrophique. Des fautes évidentes non sifflées, des cartons qui tardent à tomber pour le MHSC (notamment en 1ère mi-temps, on se souviendra du vilain tacle par derrière sur la cheville de Bouabdeli, même pas sanctionné d’un carton jaune…). Mais ne nous y trompons pas : les Nancéiens sont les premiers coupables de ce non-match. Dans la surface, Pays résiste au retour de Bouriaud et de Saint-Ruf. Sa frappe permet au MHSC de faire le break (3-1 ; 63’). Quelques minutes plus tard et comme si cet après-midi n’était pas assez difficile, Fdaouch à peine entré sur la pelouse s’écroule (67’) et est contraint de retrouver le banc de touche. Mbuku assène le coup de grâce d'un après-midi cauchemardesque en prenant Julloux dans son dos et en trompant avec une facilité déconcertante Basilio (4-1 ; 81’).
C’est terminé ! Le supplice s’arrête. Le plus grand adversaire de l’ASNL est… l’ASNL. Pas aidé par un arbitrage au doigt mouillé, les Nancéiens se sont sabordés eux-mêmes avant de s’écrouler contre une écurie taillée pour la Ligue 1. Le prochain match contre Bastia, ce mardi, s’annonce déjà comme une rencontre à six points.
Ne pas écoper d’un énième carton rouge. C’est le quatrième en six rencontres. Le rouge, on aime le boire et pas se le prendre en pleine tronche. Ce qui est rageant, c’est que ces expulsions sont le résultat de fautes inutiles (des fautes au milieu de terrain, ou un gardien qui se croit au handball…) et le fruit de notre inexpérience. L’équipe ne pourra pas éternellement se cacher derrière cet argument car la zone de relégation se rapproche, elle.
Un Maouassa tout neuf, et pas d’occasion. C’est peut-être l’une des déceptions de ce début de saison. Faitout Maouassa avait quitté l’ASNL en laissant de bons souvenirs dans l’esprit des supporters. Depuis son retour, et notamment sur ce match, la remise à niveau semble prendre plus de temps que prévu. Les courses sont trop lentes, les passes manquent de tranchant. Monaco a le projet Pogba, Nancy a le projet Maouassa.
Un meilleur coaching de Correa. Dans cette défaite, tout le monde est coupable, à commencer par l'entraîneur de l’ASNL. Quelle mouche a bien pu piquer Pablo pour faire entrer Adrien Julloux, totalement largué contre des équipes de bas de tableau et évidemment totalement dépassé contre une ancienne écurie de Ligue 1 ? Peut-être l’envie de lui faire du mal…
La rédaction a sélectionné pour vous un panier de statistiques toutes neuves et clinquantes.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’ASNL est l’équipe qui a remporté le plus de duels dans cette rencontre (56 %). Ce qui n’a pas empêché les Nancéiens d’avoir le feu au cul (pardonnez l’expression) en défense avec 38 dégagements effectués (soit un dégagement toutes les 2 minutes 30…).
Les joueurs de Pablo Correa ont également peiné à produire du jeu, certes en infériorité numérique avec seulement 252 passes réalisés, moitié moins que Montpellier et surtout l’ASNL a fait… 2,8 passes par minute. C’est peu, bien trop peu pour une équipe de Ligue 2, même à 10.
Autant dire que la domination était à sens unique, et au final pas si chère payée avec six hors jeu sifflée contre Montpellier, dont un valant une annulation de but.
Fda-#MHSCASNL #Ligue2BKT #beINLIGUE2 pic.twitter.com/9itqNrlVsU
— Nicolaschocolat (@NicolasNcy) October 25, 2025
P.Correa : « C’est un mauvais scénario, évidemment. Il y a eu deux matchs, un premier jusqu’à l'expulsion, et après c’était un autre match. Et la prise des buts tout à la fin de la première mi-temps, et tout au début de la deuxième, ont conditionné le résultat, forcément. Après la décision de l’arbitre (NDLR : sur le carton rouge), j’ai vu que le match a changé tout de suite. Mais ce n’est pas parce qu’on est à dix qu’on doit être vulnérable comme ça. Même si on était à dix, il nous a manqué de la rigueur. Parce que les deux premiers buts viennent de ballons qu’on n’arrive pas à renvoyer. On a aussi des regrets parce qu’on a encore un joueur suspendu et un blessé. »
Z.Camara : « Le sentiment que j’ai, c’est que les choses qui ont mal tourné pour nous en début de match, avec notre but refusé et leur ouverture du score, on a réussi à les inverser. Lorsqu’on est en supériorité numérique, il faut toujours être vigilant à avoir l’agressivité nécessaire pour pas ne laisser à l’arbitre, inconsciemment, l’intention d’équilibrer les débats. On avait cette maîtrise et il fallait aussi trouver un équilibre pour ne pas prendre un deuxième but qui nous aurait mis en difficulté. »
L’AS Nancy Lorraine reçoit la lanterne rouge de Ligue 2, Bastia. S’il y a bien une opportunité à saisir, c’est celle-ci. Bastia n’a jamais réussi à s’imposer dans ce début de championnat et coule dans les profondeurs du classement. Prudence et humilité, les Corses auront un avantage non négligeable, celui de la fraîcheur avec leur dernier match contre Laval reporté en raison d’intempéries.
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L'analyse de la rédaction – L’ASNL est-elle "trop méchante" ?
Face à Amiens, les Nancéiens ont eu toutes les peines du monde à bien jouer devant leur public, de retour après le huis-clos. Une constante puisque l'ASNL n'a gagné qu'un seul match à Marcel-Picot cette saison.
Pour le retour du public à Marcel-Picot, l'ASNL s'est inclinée en décevant face à Amiens.