ASNL vs ASC (0-1) | Insuffisants

  Le film du match

L’avant match

Depuis quelques semaines, la vie en Ligue 2 est beaucoup plus compliquée pour l'AS Nancy Lorraine. Peu de victoires, un seul nul et pas mal de défaites. Ce lundi, pour ce match de retour de trêve, les hommes de Pablo Correa peuvent compter sur le soutient de près de 17 000 supporters qui ont répondu présents pour fêter le retour du public au stade. Face à eux, l'Amiens SC sur une mauvaise série de trois défaites consécutives.

Première période

Ce lundi soir, il régnait une atmosphère particulière à Marcel-Picot. La route vers le stade bordée de voitures garées comme on peut, les nuées de gens qui se pressent aux entrées et le retour de la vie tout simplement aux abords du stade. Après un début de saison privé de ses supporters, les Nancéiens ont enfin le droit d'avoir ce supplément d'âme. L'arbitre donne le coup d'envoi face à un magnifique tifo des Saturday FC qui ont directement marqué le coup pour leur retour suite à la sanction disproportionnée dont eux et tout le stade ont fait l'objet.

Après un début de match équilibré, l'Amiens SC se fait de plus en plus pressant aux abords de la surface nancéienne. Sur un corner joué rapidement, Teddy Bouriaud monte au pressing, mais dans un enchaînement malheureux touche le ballon de la main. M. Landry n'hésite pas et siffle pénalty. C'est l'ancien Boulonnais Teddy Averlant, qui avait d'ailleurs marqué sur pénalty l'an passé face à Nancy, qui s'en charge. Sa tentative prend à contrepied Enzo Basilio, mais heurte le poteau. Nancy obtient un sursis. (16') Sur la contre-attaque emmenée par Zakaria Fdaouch, Patrick Ouotro est servi et se joue de toute la défense amiénoise, il est retenu par le maillot à la limite de la surface, mais montre que Nancy a des intentions. C'est le début d'un temps fort nancéien avec des centres dangereux, à l'image d'un centre tendu de Bouriaud sur la tête de Fdaouch qui, plutôt que de faire mal directement, la remet au centre, sans succès (21'). Malheureusement, ces tergiversations vont être punies par les Picards. Sur une action de grande classe en une touche de balle, en trois passes les joueurs d'Omar Daf se retrouvent dans la surface. Pris de vitesse, Adrien Julloux laisse filer son vis-à-vis qui centre en retrait pour Yvan Ikia Dimi qui finit au premier poteau et ouvre le score (0-1, 24').

Amiens aurait bien pu doubler la mise en profitant des largesses défensives, mais Hamache bute sur une très bonne sortie du portier nancéien qui maintient Nancy en vie. Ses coéquipiers vont bien lui rendre avec un enchaînement de grande classe entre Zakaria Fdaouch et l'intenable Patrick Ouotro. L'ailier sert le buteur qui lui remet d'une talonnade bien sentie. Prise à défaut, la défense amiénoise se met à la faute et concède un pénalty sous les hourras du stade. C'est le buteur ivoirien qui s'en charge et se présente face à Paul Bernardoni. Sa frappe, topée, n'inquiète pas le portier adverse qui la détourne et douche les espoirs nancéiens d'égaliser. (35') Par la suite, quelques nouvelles occasions toujours par l'intermédiaire de Ouotro, mais qui est soit trop court, soit trop imprécis pour faire mouche. Nancy rentre aux vestiaires frustré, mais il reste 45 minutes pour inverser la tendance.


Seconde période

Pablo Correa n'attend pas longtemps pour changer quelque chose et fait sortir Evans Jimmy, transparent, pour faire entrer Walid Bouabdeli. Replacé en piston droit, Adrien Julloux adresse un bon centre, mais Patrick Ouotro est encore une fois trop court. (51') Cette seconde période s'est résumée à une attaque-défense dans le camp amiénois, la preuve on n'a pas vu une seule fois Enzo Basilio sollicité. Un spectacle d'impuissance de la part des hommes de Pablo Correa. Malgré d'innombrables centres, corners ou coup-francs et une supériorité dans le gabarit, les Nancéiens n'en ont jamais tiré profit. Même si à l'heure de jeu, Elijah Mendy a été victime d'une poussette sur un corner, qui aurait pu être sanctionnée d'un pénalty, mais il n'en a rien été. (61') Entré pour la dernière demie heure, Adrian Dabasse a changé la face de l'attaque lorraine. Sur l'un des rares coups de pied arrêtés dangereux, le joueur de retour a placé une tête qui a permis de faire briller Paul Bernardoni, auteur d'une belle envolée (73').

Les 20 dernières minutes auront été une lente agonie avec les Nancéiens sans solution qui balançaient devant et voyaient le chrono tourner à chaque contact. Comme s'il fallait amputer ou les sortir sur civière, les Amiénois se roulaient par terre (on aimerait bien voir les stats des soigneurs qui ont multiplié les allers-retours). Adrian Dabasse a bien eu la balle de l'égalisation sur un super service de Mendy, reconverti en meneur de jeu, mais sa frappe est venue mourir à côté. (89') Le temps additionnel aura été à l'image de la seconde période, des coups de pied arrêtés manqués, des frappes à côté et trop peu d'idées pour espérer quelque chose. C'est la fin du match. Malgré un siège sur le but amiénois, les Nancéiens concèdent une troisième défaite consécutive à domicile et ne comptent plus que deux points d'avance sur le premier relégable.

Votre homme du match

Patrick Ouotro

Enzo Basilio

Elijah Mendy

Zakaria Fdaouch

Teddy Bouriaud

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Le coup de  de FansOfNancy

Malgré son pénalty manqué, on a envie de valoriser le match de Patrick Ouotro. L'attaquant nancéien a été l'un des seuls joueurs dangereux de toute la rencontre. Auteur d'une très bonne période dans les intentions et l'envie, il a toutefois manqué de précision et de l'instinct du tueur sur son pénalty. Mais puisque l'on a que lui comme espoir et qu'il nous a montré par le passé qu'il en était capable, on a envie d'y croire.

On aurait préféré...

De meilleurs coups de pied arrêtés. Ce n'est franchement plus possible, malgré une vingtaine de coups-francs et de corners, les Nancéiens n'ont pas inquiété plus que ça une défense amiénoise pourtant moins imposante que les gabarits des hommes de Pablo Correa. Entre ceux qui sont mal tirés et les autres où les joueurs manquent d'agressivité, il y a du boulot.

Plus d'idées. On l'a vu combien de fois ce match de Nancy dans notre vie de supporter ? Les rencontres où l'ASNL a le ballon, mais ne se montre pas dangereux et tourne autour de la surface sans trouver la faille. L'impression que l'on aurait pu jouer des heures, toute la nuit sous la tempête, sans réussir à marquer une seule fois. Une impression désagréable et trop souvent ressentie…

 La réaction des coachs

Pablo Correa : « Il y avait de l’enthousiasme, mais pas dans la qualité ; de l’énergie, mais pas de la bonne façon. Ce qui nous a amenés à tirer 23 fois et à cadrer 3 fois… Si on n’arrive pas à améliorer ça, il n’y aura pas de bon résultat. Le football n’est pas si compliqué, il ne faut pas chercher à analyser énormément. On travaille depuis une dizaine de jours pour concéder peu et on concède un penalty, un but, des corners sans que l’adversaire vienne à être exceptionnel… Sauf que l’adversaire ne pardonne pas. On a trouvé la solution pour eux. Il y a eu une poussée en deuxième mi-temps. Mais la vérité, c’est qu’on n’est pas décisif dans les zones de vérité. »

Omar Daf (entraîneur Amiens) : « J’ai surtout aimé notre réaction, qui était attendue. Les joueurs ont donné une bonne réponse. On est venu avec beaucoup de personnalité. Il y avait beaucoup d’attente chez eux, avec cette équipe qui retrouvait son public. On a su avoir de la maîtrise et les faire douter avec les grosses occasions qu’on s’est procuré en première mi-temps. Sur la deuxième, ça a été beaucoup plus dur et on a fait preuve de maturité et de solidarité, car Nancy a énormément poussé. On a eu de la réussite mais on a aussi été solide dans le domaine aérien. »

 Et la prochaine échéance ?

Pour se relancer, Nancy sort de ses bases pour aller là où il se sent le mieux : à l'extérieur, dès ce samedi (14h). Cela tombe bien puisque Montpellier à la Mosson cette saison, ce n'est qu'une victoire en cinq rencontres. Un terrain parfait pour se relancer face au relégué qui commence à se faire lâcher par le wagon de tête et aura besoin de points s'il veut caresser l'espoir de rester dans la course à la montée.

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