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P13 vs ASNL (2-2) I Paris manqué, dernier joker grillé

Dans un match à l’horaire inhabituel et honteux, Nancy a été rejointe deux fois au score par des Parisiens qui en voulaient plus que nos joueurs. Au-delà du résultat décevant, c’est l’état d’esprit de l’équipe qui inquiète à l’aube de la période la plus importante de la saison en vue du maintien.

 

La vue du stade Pelé peut faire penser aux premiers tours de coupe de France, dans un club de Régional, pourtant nous sommes bien à Paris pour un match de la 30e journée de National. A la suite d’un imbroglio sans fin quant à la tenue du match, la Fédération a finalement tranché pour un match à 15h, à huis-clos, ainsi qu’une amende de dix mille euros pour le club francilien. C’est donc à l’heure de la sieste (ou du travail) que les passionnés du Chardon se sont retrouvés devant FFFtv. L’enjeu est simple, Nancy vient chercher les trois points de la victoire, tandis qu’une défaite condamnerait définitivement les Gobelins à la descente en N2, l’enjeu pour ces derniers a sûrement joué un grand rôle dans le déroulement du match.

 

M. Paradis, habituellement au sifflet en Ligue 2, a dirigé ce match d’une main de maître et donne le coup d’envoi d’un match capital au contexte étrange. En arrière plan, la Bibliothèque Nationale, le périph’ qui surplombe le stade, pas de doute nous sommes bien en National. La rencontre démarre avec des Parisiens entreprenants qui exploitent bien la fébrilité dans la profondeur des Nancéiens pour alerter Sourzac plusieurs fois, toujours sans réelle efficacité dans le dernier geste. Toutefois, c’est Nancy qui sur son premier ballon dangereux obtient un corner. Mouazan le botte et trouve Neil El Aynaoui seul au premier poteau qui décroise bien son coup de casque pour tromper Germain Sanou qui avait enfilé les moufles. (9’)

 

Nancy ouvre le score, Nancy respire. Par la suite, seule la perte d’un ballon sur le parking suite à un dégagement raté, a sorti le match de sa torpeur. Ce qui n’a pas manqué de faire rire les gros comptes de foot sur Twitter. Après le Peter Moilcuh-gate, on aura le ballon-gate à Paris 13, décidément…

 

Sur le terrain, Nancy ronronne et ne parvient pas à se montrer dangereux, à l’image d’un Lamine Cissé une nouvelle fois emprunté et retombé dans ses travers d’individualisme et de surjeu qui ne profite à personne. Manquant de verticalité et de jeu dans l'espace, le jeu de Nancy est facilement contrôlé par les Parisiens qui jouent les contres à fond, toujours sans aucune réussite et bien stoppés par Sourzac, comme toujours dans son match. Mais à force de ronronner et de ne rien tenter, Nancy a fini par glisser, car cette équipe ne sait pas gérer un avantage. A l’image du match contre Villefranche ou Dunkerque où l’on a vu qu’il était ô combien difficile de garder un score.

 

Sur un ballon a priori anodin dans la surface, Etcheverria décide de faire un câlin et de s’écrouler sur son adversaire. L’arbitre ne bronche pas et désigne le point de pénalty. D’abord repoussée par Sourzac, le ballon revient dans les pieds du tireur pour égaliser juste avant la mi-temps (45+2’). L’impression que le même scénario se répète journée après journée. Les deux équipes rentrent aux vestiaires dos à dos et au vu de ce qui a été montré par les deux formations, c’est plutôt logique. Bien que Nancy semble dominer, les Parisiens jouent crânement leur chance et exploitent tout ce qu’ils peuvent.

 

Le discours et la gueulante de Pedretti dans le vestiaire ont dû un peu réveiller tout le monde de sa sieste, surtout les joueurs. Revenus avec de meilleures intentions dans l’intensité et dans le pressing, les Nancéiens montrent plus d’envie, à l’image du milieu Mouazan-El Aynaoui toujours très inspirés. Le jeune Mouazan va d’ailleurs délivrer les siens sur un coup-franc indirect. (57’) Le défenseur parisien fait une passe en retrait à son goal qui s’en saisit avec les mains, ce qui est interdit. Malgré l’obstacle formé par les joueurs de Paris dans le but, le joyau nancéien trouve une frappe sous la barre qui redonne l’avantage à son équipe.

 

Malheureusement, le même schéma se répète, hormis une occasion où Lefebvre, qui a remplacé Cissé, a trouvé le poteau à la suite d’un centre de Robinet (72’), Nancy s’est globalement arrêté de jouer. C’est ce qui énerve, révolte, savoir que le maintien est loin d’être acquis et que les joueurs ne jouent plus et ne se donnent plus à fond dès qu’ils mènent, et ce n’est pas la première fois.

 

Dans les sorties de balle, les une-deux, la qualité balle au pied et le jeu dans l’espace, les Parisiens ont été supérieurs par séquences. Deux équipes jouent leur survie dans ce championnat, mais seule une s’est montrée digne de ce combat. Le tournant du match réside dans les changements de Pedretti qui ont malheureusement eu un impact terrible sur l’issue du match. Cropanese remplace Mouazan, pendant que Francke remplace un Robinet une nouvelle fois muet et impuissant face à des défenseurs tout simplement plus forts que lui. (75’) Le message envoyé par l’entrée de Cropanese à la place de Mouazan n’est tout simplement pas le bon, bien qu’il ait des qualités offensives indique que nous allons reculer. La sortie de Tayot pour Pellegrini a aussi eu des conséquences néfastes. (82’)

 

Sur un ballon a priori anodin, Cropanese cherche Francke mais sa passe manque de calcium et de précision. Les Gobelins partent en contre derrière, Sidibé s’introduit dans la surface bien aidé par la passivité du toujours très juste Etcheverria (non), il arme sa frappe qui est détournée dans ses propres buts par Pellegrini sur l’un de ses premiers ballons. Sourzac est pris à contre-pied et Paris égalise à six minutes du terme. (84’)

 

Le score ne bougera plus, ce nul n’arrange personne et passe pour une défaite, tant Nancy avait les capacités de l’emporter et de profiter de cette journée pour sortir de la zone rouge en profitant de la défaite d’Avranches hier soir. A contrario, Nancy a grillé son dernier joker et s’attaque la boule au ventre à la semaine la plus importante de son existence pour jouer sa survie et ne pas tomber dans l’indifférence générale. Mais tout va bien, puisque pendant ce temps, le président fantôme, Casper Ganaye négocie son départ, il a quand même le culot de demander des indemnités pour tout le mal qu’il a semé (et je suis poli).


Pour y aller en connaissance de cause, le stade Briochin reste sur une excellente dynamique, bien loin de l’équipe moribonde que nous avions affrontée à Picot. Elle reste sur quatre matchs sans défaite, dont deux victoires sur les deux derniers matchs. Grâce à cette série, elle revient à hauteur de Nancy, Villefranche et Avranches et peut elle aussi croire au maintien. Ce match en retard va être déterminant et une chose est sûre : il faudra montrer un visage différent que celui de la Belle endormie que l’on a vu vendredi après-midi. L’avenir du club en dépend.


 La réaction de l'entraîneur et de Mouazan :


B. Pedretti : « Notre première mi-temps a été très faible. Notre seconde un peu meilleure mais, au final, c’est nettement insuffisant. On a eu le bonheur ou le talent de mener deux fois mais on a manqué de solidité. On a eu beaucoup de difficultés à gagner les duels. On donne le premier but, avec ce penalty sur lequel on ne doit jamais faire faute. Sur le second but, Paris 13 Atletico a de la réussite parce que la frappe est contrée mais on a aussi laissé trop de liberté de mouvements à l’adversaire. C’est dur à expliquer. J’espère que ce n’est pas la pression du maintien parce qu’il reste encore cinq matches et que ça risque de se jouer à la dernière journée. La gestion de la pression, ça fait partie du métier de footballeur pro. »


B. Mouazan : « On ne prend qu’un point et on ne peut pas se satisfaire de ça, surtout après avoir mené deux fois au score. On n’a pas été assez costaud. Les conditions de jeu étaient particulières mais elles étaient les mêmes pour les deux équipes. Cela n’est en aucun cas une excuse. Maintenant, il faut vite retrouver le chemin de la victoire. On s’est mis dans cette situation compliquée au classement, à nous de trouver les solutions pour maintenir le club. »



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