SB vs ASNL (0-0) I Nancy avait déjà la tête à samedi

En match en retard de la 26eme journée, Nancy se déplaçait à Saint-Brieuc dans un match capital contre un concurrent direct pour le maintien. Au terme d’un match fermé, qui nous a vu manquer un pénalty, les deux équipes se sont partagé les points.

En recherche de confiance après le regrettable faux pas en terres parisiennes, Benoît Pedretti a aligné une équipe inédite depuis sa prise de fonction, afin d’aller chercher de ses propres aveux, le match nul. En optant pour une défense à cinq et en laissant sur le banc et en tribunes des joueurs cadres, il a fait des choix très forts. Cela peut être regretté en ce mercredi, parce qu’on n’a pas montré grand chose, mais si cela vient à payer samedi contre Avranches, on pourra saluer ces choix forts. On peut aussi saluer la solidité en déplacement avec, selon Stats Picot, la meilleure série en déplacement depuis 1997/1998 avec 8 matchs à l’extérieur sans défaite (6 nuls, 2 victoires)

Plusieurs symboles de ces changements radicaux, Umbdenstock a connu ses premières minutes sous Pedretti après avoir été laissé de côté depuis la prise de fonction de l’ancien milieu de terrain. Baptiste Aloé a retrouvé les terrains du National près de sept mois après sa blessure au genou. Pour le reste, c’était du connu, Da Costa sur le côté droit, Ndoye et Deaux en soutien de Cropanese, meneur de jeu qui était censé alimenter Nangis et Lefebvre en ballon. Il n’en a rien été.

Le match débute avec un round d’observation qui a vu les Bretons rester dans leur camp et Nancy ne rien réussir à faire. La force de cette équipe, notamment avec la présence de Lefebvre, c'est le jeu dans la profondeur, mais l’équipe adverse se montre vigilante. A l’image d’un Griffon qui intervient dans les pieds de la fusée troyenne, bien lancée par Nangis (4’). Par la suite, les Briochins maîtrisent et commencent à trouver des décalages jusqu’à leur plus grosse occasion de cette première mi-temps, Belkaïd trouve la barre sur une frappe du gauche à l’entrée de la surface. (26’)

L’enjeu est immense, pour les Bretons il s’agit de continuer à croire au maintien et pour Nancy ne surtout pas perdre, cela se ressent sur le terrain. En plus du terrain difficile de Fred-Aubert, des imprécisions techniques, à l’instar de Da Costa, à côté de ses pompes hier soir, les contacts rendent le match très haché. Les Griffons opèrent une domination stérile. Nancy, de son côté, résiste tant bien que mal et ne montre rien avec le ballon, qui ressemble plus à une patate chaude, tant il a l’air de leur brûler les pieds.

Au retour des vestiaires, les Lorrains peuvent remercier notre gardien, qui confirme match après match, arrêt après arrêt qu’il est sûrement le plus décisif de ce championnat. Après une frappe première poteau de Remars (48’), il sort une frappe à bout portant de Gomis d’un plongeon félin et d’une main ferme qui fait souffler tout le peuple nancéien (53’). Un “merci” ne sera jamais assez pour rendre à notre portier et ange-gardien, tous les points qu’on aurait pu perdre s’il n’avait pas été présent. D’ailleurs avec ce 0-0, il réalise son 10eme clean-sheet de la saison en tant que gardien titulaire, un tiers de clean-sheet, c’est colossal.

Les Rouge et Blanc jouent mieux peu avant l’heure de jeu et bénéficient d’un temps fort, dans lequel on enchaîne un peu plus de passes, bien aidés par l’influence positive de notre milieu Ndoye, Deaux et Cropanese en meneur. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de l’ancien Nantais que l’on va obtenir un pénalty suite à la transformation du défenseur breton, Angoua, en gardien dans la surface. M. Rosier ne bronche pas et désigne le pénalty. Là, on touche à la limite de cette composition du coach lorrain. Sur le terrain, aucun patron pour le tirer, l’insouciance et l’efficacité de Neil El Aynaoui n’auraient pas été de refus. C’est Lenny Nangis, qui ne trouve plus le chemin des filets depuis le 16 septembre, déjà sur pénalty contre Borgo et déjà à la 62ème minute, néanmoins l’issue est différente… L’ancien Lillois trouve le poteau droit sur sa tentative puissante, le plan aurait été parfait, le hold-up, complet. (62’)

Ce sera la seule occasion nancéienne, bien insuffisant pour espérer ramener autre chose qu’un point de Bretagne. Le match se finit sans réel changements, Pedretti fait du coaching en faisant entre El Aynaoui et Cissé (65’), puis Etcheverria (78’) et Mouazan (85’), mais rien n’y fait, le stade plein de Fred Aubert ne verra pas les filets trembler. Nancy se classe à la 13e place à égalité de points avec Avranches (36 pts).

Cela tombe bien, samedi, c’est Avranches qui se présente à Picot en terrible difficulté avec quatre revers de suite dans la musette. Les cadres sont frais, l’équipe est solide, il manque beaucoup de choses dans le jeu, mais à l’image de la performance contre Villefranche, un joueur comme Robinet pourrait sortir de sa boîte et jouer un vilan coup aux Normands.

Cela tombe encore mieux puisque c’est opération portes ouvertes pour venir soutenir nos joueurs et aller chercher ce maintien tous ensemble. Pousser nos joueurs pour ce match capital qui va déterminer notre fin de saison inévitablement, la victoire est obligatoire, mais poussé par un stade en fusion, elle devient évidente et inéluctable. L’heure est au soutien et non au doute ou à la réprimande des acteurs. Dans le sport, c’est le terrain qui parle, donc écoutons-le, laissons nos guerriers s’exprimer et nous les pousser. TOUS AU STADE SAMEDI !

 La réaction des entraîneurs :

B.Pedretti : « On a assisté à un match assez fermé, avec des défenses qui ont pris le dessus sur les attaques. Avec le ballon, on n’a pas produit beaucoup de jeu par manque de qualité technique et de justesse. Mais c’est le match qu’on voulait faire par rapport aux joueurs qu’on avait à notre disposition et aux rotations, car on va jouer samedi notre quatrième match en douze jours. Dans ces conditions, j’ai pensé que la défense à cinq était la meilleure solution pour être plus solide. Ça a marché. On a eu l’opportunité de gagner ce match , mais on ne l’a pas mise au fond. Après, c’est vrai que dans le contenu, ce n’est pas satisfaisant. Ce n’est pas comme ça que je veux voir mon équipe jouer, mais c’est le match qu’on voulait faire. On était sorti déçu du match à Paris en termes de qualité et d’état d’esprit. Cette fois, l’était d’esprit y était… »

K.Mokeddem : « L’objectif était de gagner, car il ne nous restait plus que deux matches à domicile. On aurait pu y parvenir si on avait mieux négocié les situations en première période. Mais on était un peu nerveux. En deuxième mi-temps, on a encore une excellente situation, mais ensuite on a reculé. Et on aurait pu tout perdre. C’est la première fois sous l’ère Pedretti que Nancy joue comme ça. C’est la preuve qu’on fait un peu peur et qu’on nous respecte… »

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Emile Pawlik

Rédaction

Rédacteur FansOfNancy